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Emmanuel Macron : malgré la victoire, la fin d'un règne?

  • Photo du rédacteur: Rudius Officiel
    Rudius Officiel
  • 26 avr. 2022
  • 2 min de lecture

Retour sur les enjeux de la prochaine législatives et sur la possibilité, pour la première fois depuis 15ans, que le Président de la République ne dispose pas de la majorité à l’Assemblée nationale.


Depuis la réforme du quinquennat, tous les nouveaux présidents élus ont réussi sans difficulté à obtenir leur majorité à l’Assemblée nationale. Deux raisons principales expliquent cela.

Premièrement, les partis élus ont plus de facilité à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales grâce à la dynamique qu’ils suscitent.

Deuxièmement, il semblerait que les électeurs veuillent donner sa chance au président élu de gouverner en lui accordant une majorité.


Cette année pourtant Emmanuel Macron pourrait ne plus avoir de majorité à l’Assemblée.

En effet, les Français, ayant déjà accordé une majorité au Président il y a 5 ans, pourraient ne plus vouloir de la même dynamique et opteraient alors pour des candidats d’oppositions. On se dirigerait alors vers une cohabitation.


Jean-Luc Mélenchon, pour sa part, a déclaré vouloir « être élu » Premier Ministre.

Pour rappel, le Premier Ministre en France n’est pas élu, mais est désigné par le Président. Ce dernier doit cependant prendre en compte les rapports de force à l’Assemblée.

L’Assemblée nationale est composée de 577 députés élus dans autant de circonscriptions réparties sur tout le territoire français. Ce sont donc 577 micro élections présidentielles qui auront lieu en France, chacune pouvant changer la représentation nationale.

Ainsi, si un parti d’opposition parvient à obtenir une majorité de députés, il pourra diriger le gouvernement.

Mais, le corps électoral étant diviser en 3 blocs principaux, il est possible qu’aucun camp ne parvienne a décrocher une majorité absolue au parlement. Dans ce cas 3 issues sont possibles.


La première est la coalition. Les partis devront s’accorder pour former une majorité avec un programme commun de gouvernement comme cela se fait en Allemagne ou en Belgique.


La deuxième option est celle du gouvernement minoritaire. Emmanuel Macron peut tenter de gouverner sans majorité au parlement en cherchant des accords pour chaque loi ou en utilisant le 49.3. Cette option est difficile à appliquer et peu probable.


Enfin, la dernière solution est celle de la dissolution. Le Président peut décider de dissoudre l’Assemblée déclenchant de nouvelles élections. Option peu probable et risquée car elle serait vue comme un déni de démocratie et risque de diminuer encore le score du parti du Président.


Nous n’iront pas plus loin dans l’anticipation ici au risque d’entrer davantage dans la politique fiction. Mais pour la première fois depuis 15 ans, les élections législatives ne sont pas forcément jouées d’avance et peuvent véritablement changer les politiques qui seront menées dans les 5 prochaines années.


Alors que l’espoir est grand pour les partis politiques de parvenir à décrocher une majorité aux législatives, une question des plus importantes reste sans réponse : quel sera le taux de participation à cette élection souvent délaissée par les Français ? Ce chiffre est en constante augmentation depuis 1993 avec 31% d’abstentionnistes au premier tour, jusque 2017 qui atteint tous les records avec 51% d’abstention.

Cette donnée sera sans nul doute la plus décisive dans cette élection que certains voient comme un troisième tour de la présidentielle.

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